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Le Coin de Ciel

Astronomie amateur pour les débutants

Le planétaire

Observer le ciel, c''est bien, mais que peut-on y voir ?

Les planètes

Plus exactement, tout ce qui y appartient ou qui s'y promène au voisinage de la terre, tels que les comètes ou les astéroïdes et bolides divers.

On distingue les planètes telluriques, les géantes gazeuses et les planètes naines.

Les planètes telluriques ou rocheuses, sont composées de roche et de métal comme la terre et sont au nombre de quatre : Mercure, Vénus, la Terre et Mars. Les planètes gazeuses sont Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Ces dernières sont très grosses comparées aux premières et on une période de rotation sur elle-même très rapide, 10 heures pour Jupiter par exemple. Une autre de leur particularité est qu'elle possède un grand nombre de satellites, alors que les planètes rocheuses en ont peu, voire aucun.

Avant 2006, Pluton avait rang de planète. Elle a alors été considérée comme une planète naine, de même que Eris, Makemake, Hauméa et Céres. Le cas de Charon est un peu particulier, bien qu'il soit considéré comme un satellite de Pluton, ces deux astres tournent en fait autour d'un centre commun.

Plus loin encore, se trouve la ceinture de Kuiper, composée d'une grande quantité d'astéroïdes glacés de diverses dimensions. Et au-delà, se situe le nuage de Oort qui est considéré par les astronomes comme un immense réservoir de comètes.

Le planétaire

Les dimensions du système solaire sont immenses. Pluton, qui fait partie de la ceinture de Kuiper, est à 7 milliards de km du soleil et s'en rapproche jusqu'à 3 milliards de km. Il fait le tour du soleil en 248 ans, c’est-à-dire que si nous vivions là-bas, nos « années » seraient fort longues. Nous, la Terre, sommes à environ 150 millions de km du soleil. Et pour avoir une idée de la taille respective de tous ces corps, je vous renvoie à l'image ci-contre. Si l'échelle des tailles est respectée, celle des distances par contre ne l'est pas. Pour cela, je vous renvoie à ce lien qui vous en donnera une idée:  https://www.le-systeme-solaire.net/systeme-solaire-a-l-echelle/

Les planètes sont très lumineuses et assez aisément observables, pour les plus proches en tout cas. À l’œil nu, elles ressemblent à des étoiles sauf qu'elles ne scintillent pas, mais au télescope elles apparaissent de grandes tailles et brillantes. On peut également observer quelques détails à leur surface.

Mercure
 

La plus proche du Soleil, elle est difficile à observer. Ce n'est possible que lorsqu'elle est à sa plus grande élongation est ou ouest. S'il existe des cratères, un peu comme la Lune, on ne peut les observer avec nos télescopes modestes.

Vénus
 

C'est la première « étoile » à briller dans le ciel du soir ou la dernière, le matin. On l'appelle l'étoile du Berger, elle est la plus brillante des planètes. C'est la seconde planète à partir du soleil, mais son orbite étant plus grande, elle est plus aisément observable que sa petite sœur Mercure. Au télescope, on peut voir ses phases, Vénus présente des croissants, comme la Lune. Elle est complètement recouverte de nuages, de sorte qu'on ne peut voir aucun détail à sa surface.

La Lune
 

Notre satellite est l'astre le plus visible parce que le plus proche, il se situe à environ 300 000 km et sa taille dans le ciel est de un demi degré (ou 5°?). Du point de vue de l'observation, elle nous « embête » à peu près deux semaines sur quatre, sa luminosité étant telle qu'elle « éteint » l'ensemble du ciel profond. Tout ce qui est le plus pâle et peu lumineux souffre de cette « pollution » naturelle. En pratique, autour de la Pleine Lune, on se rabattra soit sur son observation soit sur celle des autres planètes. En effet, ces dernières, étant « par essence » particulièrement lumineuses, sont encore facilement observables.

Tout le monde connaît les phases de la Lune, d'un fin croissant jusqu'à la PL et retour à l'obscurité de la NL. Quand on observe la Lune, on voit la partie éclairée, la partie « sombre » où on peut distinguer la lumière cendrée (réverbération de la lumière renvoyée par la Terre) et, entre les deux, le terminateur, qui est l'endroit où on perçoit le maximum de contrastes et où se dévoilent au fil des jours (ou des nuits) les fins détails des cratères et autres curiosités lunaires. La PL, à cause de sa trop grande luminosité et de la direction d'où vient la lumière, est la période qui montre le moins bien la surface. Lorsque la lumière du soleil est rasante, elle dévoile le mieux les ombres et les reliefs.

La surface de la Lune comporte des mers, de nombreux cratères et également les sites d'alunissages. Pour ces derniers, par contre, on ne peut voir de détail, ne cherchez pas les traces de pas des astronautes ou les débris qu'ils y ont abandonné. Les mers ne sont évidemment pas de véritables mers (puisqu'il n'y a pas d'eau sur la Lune) mais des plaines volcaniques (à vérifier) tandis que les cratères sont des impacts de météorites. S'ils sont aussi nombreux, c'est parce qu'il n'y a pas d'atmosphère pour les désintégrer comme c'est le cas sur Terre. On peut également trouver des sites particuliers, tel que le X lunaire, qui est essentiellement un effet d'optique visible à certains moments seulement, ou le mur droit qui est une longue faille à la surface d'une mer.

Vous l'aurez compris, il y a énormément de choses à observer sur notre satellite et sa proximité le rend accessible aux plus petits instruments. Avec un dobson de 200 mm de diamètre, on voit beaucoup de détails et il est assez facile de photographier sa surface que ce soit avec un APN ou avec une petite caméra.

Mars
 

Cette planète est la quatrième à partir du soleil et donc, notre « proche » voisine. En réalité, son orbite très excentrée et sa petite taille la rendent plus difficile à observer. À l’œil nu, elle apparaît comme un point rouge dans le ciel et au télescope on perçoit peu de détail, une petite bille rouge pâle avec une partie blanchâtre que l'on devine à peine, les calottes polaires. En tout cas, pas de canaux (bon, on sait aujourd'hui qu'il n'y en a jamais eu, même si ça aurait été assez sympa de voguer sur leurs flots paisibles) ni de reliefs, aucune trace du volcan le plus haut du système solaire. Bref, celle-ci offre à mon sens peu d'intérêt hormis le fait de pouvoir observer une planète à la fois si petite et si loin (près de 80 millions de km).

Jupiter
 

La planète suivante est une géante gazeuse qui est 1300 fois plus volumineuse que la Terre ce qui explique pourquoi c'est la seconde planète la plus lumineuse après Vénus (en dehors de la Lune et du Soleil, bien sûr). Sa surface présente de nombreuses bandes parallèles à l'équateur ainsi qu'une large tache rouge orangée qui est en réalité un large anticyclone aussi grand que… la Terre, eh oui, on est peu de chose ! Avec mon télescope, je parviens à voir les deux bandes principales mais pas la tache rouge, par contre avec un télescope plus puissant on verrait davantage de stries et également cette « tache » qui fait un tour complet en dix heures.

Ce qui est particulièrement intéressant à observer avec Jupiter, ce sont ses satellites dont 4 sont visibles, même aux jumelles. Io, Europe, Ganymède et Callisto dont on peut voir le ballet parfaitement aligné autour de la géante. C'est Galilée qui les a découverts en 1610, c'est pourquoi on les connaît sous le qualificatif de galiléens. On peut également observer l'ombre qu'ils projettent sur Jupiter lorsqu'ils passent devant. C'est un spectacle toujours renouvelé.

Vous pouvez consulter ce site pour en savoir davantage : https://tetesenlair.net/jupiter.html

Saturne
 

Seconde géante gazeuse, elle est reconnaissable grâce à ses anneaux aisément visibles au 200 mm. Par contre, je ne distingue pas la division de Cassini qui sépare l'anneau extérieur des suivants, il faut un diamètre plus grand pour cela. Les anneaux sont composés de minuscules particules de glace et de poussière et si on les voit aussi aisément, c'est parce qu'ils sont très grands autour de la planète elle-même. Selon leur inclinaison par rapport à la Terre, ils seront par conséquent plus ou moins visibles.

Le marathon des planètes
 

Depuis la mi-juillet environ, on peut observer toutes les planètes du système solaire au cours de la même nuit, y compris les plus éloignées et les plus petites. Pour cela, il faut se lever tôt, puisque Mercure sera la dernière à se lever peu avant l'apparition du Soleil. Jupiter et Saturne sont bien visibles dès minuit, Neptune et Céres puis viendra le tour de Mars, Vénus apparaîtra assez tôt, vers 3 h du matin et enfin Mercure, la dernière à être observable. C'est le challenge de juillet/août 2020…

L'ISS et les satellites artificiels
 

En raison de sa taille comparable à un terrain de football, la station spatiale internationale (ISS en anglais) est aisément visible lors de ses passages. Visuellement, elle ressemble à une « étoile » assez lumineuse se déplaçant rapidement dans le ciel. On apprend vite à la reconnaître parmi la multitude des autres satellites qui gravitent au-dessus de nos têtes. Elle effectue plusieurs révolutions par jour, mais elle ne passe pas toujours au même endroit par rapport à un lieu donné. Pour connaître ses heures de passages, vous pouvez consulter le site suivant : https://www.heavens-above.com/

Conclusion
 

Je vous ai présenté essentiellement ce que j'ai pu observer moi-même. Il y a bien d'autres choses encore à observer : les autres gazeuses, les planètes naines, les astéroïdes, les comètes (Néowise), les étoiles filantes, le Soleil (avec précaution et avec un filtre adapté, protégez vos yeux et vos instruments), etc.

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