Le Quick Finder

Un télescope ne sert pas à grand-chose si on ne peut pas viser juste. C'est sans doute moins un problème avec une lunette ou un tube Cassegrain puisqu'on regarde à l'arrière et que, par conséquent, on peu au moins « estimer » la direction où on pointe. C'est différent avec un dobson en particulier puisqu'on se place à l'extrémité « avant » de l'instrument. C'est là que le viseur ou chercheur à toute son utilité.

Il en existe plusieurs types, le chercheur optique, droit ou coudé, le chercheur point rouge, le Telrad ou encore le chercheur dont je vais vous parler ici.

Il fonctionne selon le même principe que le Telrad dont il est une évolution.

Deux cercles lumineux sont projetés sur une petite vitre à travers laquelle on regarde le ciel. Celui-ci n'est pas grossi ni éclairé, mais on le voit semblable à ce qu'on perçoit à l’œil nu avec simplement les deux cercles qui se superposent au firmament. Il faut regarder bien en face (sous peine de ne pas voir les cercles) à une distance, heu… convenable (pour ma part, je préfère me mettre à 15 ou 20 cm) et ouvrir les deux yeux. Il ne faut pas se concentrer sur le cadre de la fenêtre mais sur les cercles eux-mêmes qui semblent alors se projeter sur le ciel.

L'appareil fait 13 cm de haut et ainsi l'axe de visée est situé plus haut qu'un chercheur conventionnel ce qui le rend (à mon sens, mais ce n'est que mon avis) plus aisé à utiliser. On a moins besoin de se « coller » au tube pour viser sa cible, de plus on peut le placer sur une cale en bois, par exemple, pour le surélever davantage.

Il se fixe sur tous les tubes et supports, puisqu'il est livré avec des mousses double-face adhésives. 

Une fois positionné à l'endroit de votre choix, il faut le régler avec les trois petites molettes blanches situées à l'avant afin de mettre le cercle central sur la cible visée avec l'oculaire. Attention toutefois à ne pas les dévisser entièrement, sans quoi la vis sera « perdue » à l'intérieur et vous ne pourrez plus effectuer le réglage. En effet, l'appareil ne se démonte pas aisément, en fait sa façade est collée. Donc attention…

C'est la petite vitre inclinée sur laquelle se projettent les cercles dont on règle l'orientation et qui « déplace » les cercles. C'est l'opération classique de tout chercheur dont l'exactitude est essentielle pour trouver les objets dans le ciel.

Les deux cercles font respectivement 0.5° et 2° de diamètre. Pour infos, 2° c'est à peu près l'espace qui sépare les deux étoiles en bas de la Lyre (Sheliak et Sulafat) que l'on utilisera pour trouver la nébuleuse de l'anneau (M 57) et 0.5°celui de la Lune.

On trouve ces cercles sur les atlas ou sur Stellarium ce qui permet de se repérer assez aisément.

L'appareil est léger et ce peut être un atout sur de petits tubes. Il est en plastique et d'apparence fragile, à manier avec précaution donc lors du montage et démontage. La base est prévue pour rester fixée à demeure sur l'instrument et le Quickfinder se « clipse » dessus au moyen d'une petite patte dont je ne sais pas si elle résistera à un grand nombre de manipulations.

Hormis cet aspect un peu « cheap », l'appareil est très pratique à utiliser et peut remplacer un chercheur optique aussi bien que s'utiliser en complément chacun des deux ayant ses propres avantages et inconvénients.

On s'habitue très vite au fait que les réglages ainsi que la mise en route se situent à l'avant, ce qui au départ semble contre intuitif. En plus des trois vis de réglages blanches on trouve un bouton qui sert à la mise sous tension et également à régler la luminosité des cercles. Un second bouton, blanc et plus petit sert à gérer la vitesse de clignotement des cercles (ou à les laisser fixes) ce qui peut s'avérer utile s'ils cachent la cible que l'on cherche.

Au final, un bon appareil que l'on aurait souhaité un peu plus robuste et mieux fini mais qui trouvera certainement son public, d'autant que son prix (comparé aux autres types de chercheurs) le rend attrictif.

Il utilise des piles rondes (CR 2032) ou un adaptateur pour mettre des piles LR 6. Voir photos ci-contre.