Astronomie amateur pour les débutants
28 Juillet 2021
Dans cette acception, le mot étoile est erroné. En effet, une « étoile filante » n'est pas une étoile. Il s'agit d'un fragment de matière qui se consume en entrant dans l'atmosphère ce qui crée ce joli spectacle incandescent.
Il s'agit de poussières minuscules voguant en essaim sur des orbites croisant à certaines périodes celle de la Terre. C'est ce qu'on appelle les « pluies » d'étoiles filantes.
Quand on observe ces phénomènes, on a l'impression que les étoiles filantes proviennent du même endroit dans le ciel, c'est ce qu'on appelle le radian. Comme celui-ci se trouve (forcément) dans une constellation, on lui donne le nom de cette dernière. Il en existe à différentes périodes de l'année, le plus important et spectaculaire étant les Perséides.
C'est un essaim issu des débris laissés par le passage de la comète Swift-Tuttle. De la taille d'un grain de sable à un petit pois, ces « étoiles » se déplacent à une vitesse de plus de 200 000 km/h, laissant, avant leur mort, une trace lumineuse dans le ciel. On les observe du 20 juillet au 25 août environ, avec un maximum le 12 août. On est susceptible alors d'en voir une centaine par heure.
A la différence des météorites, ces fragments ne parviennent pas jusqu'au sol, ils se consument dans l'atmosphère.
Il faut regarder direction nord/est, dans la constellation de Persée, à la limite de la constellation de Cassiopée (le fameux W).
Une étoile filante laisse une trace visible de deux ou trois secondes (il faut alors vite faire un vœu). Nous avons doublement de la chance, car le phénomène survient dans l'hémisphère nord et en été, ce qui favorise l'observation. Il est préférable de se trouver dans un endroit exempt de toute pollution lumineuse, sans nuages et par une nuit sans lune.
Typiquement, l'observation des étoiles filantes se fait à l’œil nu. Bien sûr, il faut laisser ses yeux s'habituer à l'obscurité (compter 20 à 30 minutes) pour mieux voir ces lueurs éphémères.
Le plus simple est de s'installer sur une chaise longue et regarder dans la direction du radian (attendre si possible que la constellation de Persée soit assez haut dans le ciel, soit vers 3h du matin). Et puis attendre patiemment…
Visuellement, on verra des sortes de « rayons » semblant émaner d'un même point et irradier en s'en écartant. En superposant plusieurs photographies (car, même au maximum, il est rare d'en voir beaucoup à la fois au même moment), on pourra observer ceci :
C'est une coutume qui vient probablement du Moyen Âge, une époque où on ne savait pas de quoi il s'agissait et où on voyait dans les étoiles filantes des signes divins, exceptionnels qui ne pouvaient que porter chance.
Peut-être que maintenant, à une époque plus scientifique, les vœux marchent moins bien qu'autrefois ? Qui peut savoir…
Bonne observation et bons voeux.